En posant ces questions, pour comprendre comment aujourd’hui, nous avons encore du désir pour créer des images, il s’agit de se concentrer sur la constitution de celles-ci :
De la lumière, un cadre, du temps et du mouvement.
Regarder l’image, partir de l’œil, de la lumière, pour être avec elle et que le temps s’inscrive comme dégagé de tout. Sans pression, sans rien subir. Avec le corps, qui à cet instant, deviendrait comme la preuve du passage à l’image animée.
Qui contiendrait notre désir et aussi notre manque.
Maintenant, l’image est animée, donc douée de vie, avec sa propre autonomie et nous avons la possibilité d’entendre ce corps dans la proximité de sa respiration, de son souffle. Une proximité presque dilatée par cette respiration et qui donnerait au son la possibilité de ne pas juste accompagner l’image mais de trouver, lui aussi, une autonomie, en travaillant ces sons comme des filtres. Des filtres qui seraient liés au corps, et qui lui ouvriraient un nouvel espace.
L’histoire pourrait être, car il y a toujours une histoire, celle de trois corps qui essayent de redonner vie à leurs images, et les choix qu’ils opèrent alors pour investir le cadre.
Il nous a fallu utiliser certains outils, certains rituels, en inventer, pour définir la force de cet engagement. Tenter de partager un certain émerveillement au cinéma. Sans à priori. Une plongée.